Jean-Philippe Rameau

Les Paladins

Chœur et orchestre

À propos

D’un sujet tiré d’un conte de La Fontaine intitulé Le Petit chien, la scène se passe au Moyen-âge et met en action deux trios. Le premier est formé du paladin Atis (chevalier valeureux et généreux), de la belle Argie (pupille prisonnière de son tuteur Anselme) et d’Anselme (sénateur, riche et peu sympathique, décidé à épouser Argie). Le second trio, dont les personnages légers s’inscrivent dans la lignée de l’opera buffa naissant, est constitué de la pétillante Nérine (confidente d’Argie), d’Orcan (serviteur d’Anselme) et de Manto (fée maure travestie) qui apporte son lot de délire par le biais du Merveilleux.

Avec son ouverture, hors normes, provocant mélange des genres, des airs à l’italienne dans un opéra français, des monologues à la française parodiés, une fée maure mi-homme mi-femme, un sénateur désavoué, un palais chinois en plein Moyen âge, il n’en fallait pas moins pour bousculer les acquis culturels d’un public par trop conservateur. Les Paladins furent donc très mal accueillis. Déroutés, les critiques cherchèrent des raisons de ne pas goûter la nouvelle création du grand Rameau. Ils dénoncèrent sa vieillesse, son manque de génie, ne saisissant rien des extraordinaires nouveautés de l’œuvre.

Pourtant et en partie vec Les Paladins Rameau a fait évoluer les mœurs, les mentalités et donc le goût musical, sans pour autant dévaloriser la musique française mais au contraire en montrant aux jeunes compositeurs et au public que le comique avait sa place sous la plume des plus grands. Si les Favart, Monsigny et Philidor n’ont pas suivi sa voie, ils n’en ont pas moins été probablement libérés de s’adonner à un genre moins sérieux que la tragédie. À ce titre, Rameau a largement contribué à la naissance de l’opéra-comique, et a prouvé, s’il en était besoin, une fois encore sa qualité de visionnaire. 

Valentin Tournet, direction

Mathias Vidal, Atis

Anne-Catherine Gillet, 
Nérine

Florian Semper, Orcan

Sandrine Piau, Argie

Frédéric Caton, Anselme

Philippe Talbot, Manto

La Chapelle Harmonique – chœur et orchestre

Presse

23 septembre 2018

The Sunday Times

Hugh Canning

Album of the week

Par-delà l’observation, l’oiseau qui s’élève dans les airs et dont le chant semble si naturel invite à l’évasion, à la rêverie. Que raconte le chant du rossignol ? Parle-t-il d’amour ? Parle-t-il de la nuit comme le suggère son nom anglais ou allemand (nightingale, Nachtigall) ? Le poète disait que les songes sont ailés… Et pour l’auteur du Concert de différents oiseaux, ces derniers « font dormir les peines » et possèdent « des voix plus divines qu’humains ».

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