Jean-Philippe Rameau
Platée
Orchestre et chœur
À propos
Dans un prologue qui plante le décor de l’action, Thespis, Momus et Thalie annoncent le sujet de la pièce : une comédie moquant la déraison des hommes… et racontant le piège tendu par Jupiter à Junon pour soigner sa jalousie.
Le piège ? Faire croire à la grenouille Platée que Jupiter s’est épris d’elle. Très officielle, la déclaration d’amour de Jupiter à Platée est transmise par Mercure, fidèle et raisonnable messager des dieux. Quand le Dieu apparaît devant Platée – d’abord sous la forme d’un âne, puis d’un hibou – la nymphe appelle les oiseaux de son marais, mais ceux-ci font fuir Jupiter. Heureusement, le beau Dieu revient aussitôt et avoue sa flamme à la pauvre Platée : il veut même l’épouser. Toutefois, en plein préparatif des noces, Junon, furieuse de jalousie, vient interrompre la mise en scène et presse Jupiter de remonter au Ciel avec elle. Humiliée, Platée comprend alors le jeu dont elle a été l’objet. Elle retourne dans ses marécages, sous les quolibets ironiques du chœur.
Dans cet opéra loufoque composé en 1745 à l’occasion du mariage du Dauphin Louis, fils de Louis XV, et de l’infante Maria Teresa d’Espagne, réputée disgracieuse, Jean‑Philippe Rameau fait de l’ironie l’arme maîtresse de sa partition. L’invention musicale de Rameau y bouillonne : chaque scène est un mélange iconoclaste d’airs, de chœurs et de danses qui viennent peupler une intrigue truffée de rôles et de péripéties.
Mathias Vidal, Platée
Marie Lys, Thalie, la Folie
Zachary Wilder, Thespis, Mercure
Alexandre Duhamel, Jupiter
Juliette Mey, Junon
David Witzack, Cithéron, un Satyre
Cécile Achille, L’Amour, Clarine
Cyril Costanzo, Momus
Valentin Tournet, direction
La Chapelle Harmonique – chœur et orchestre
Rendez-vous
Autour du programme
Presse
23 septembre 2018
The Sunday Times
Hugh Canning
Album of the week
Par-delà l’observation, l’oiseau qui s’élève dans les airs et dont le chant semble si naturel invite à l’évasion, à la rêverie. Que raconte le chant du rossignol ? Parle-t-il d’amour ? Parle-t-il de la nuit comme le suggère son nom anglais ou allemand (nightingale, Nachtigall) ? Le poète disait que les songes sont ailés… Et pour l’auteur du Concert de différents oiseaux, ces derniers « font dormir les peines » et possèdent « des voix plus divines qu’humains ».